
Le tissu adipeux régule la physiologie animale au travers de processus variés tels que l’homéostasie métabolique, l’équilibre énergétique, la thermogenèse, le comportement alimentaire et l’immunité. Par conséquent, la dérégulation de la fonction adipeuse est impliquée dans de nombreuses pathologies telles que les désordres métaboliques, l’obésité, les cancers et l’inflammation. Cependant, les bases moléculaires des mécanismes impliqués et leur interconnexion restent mal comprises, ce qui met un frein à notre capacité de prévoir l’ensemble des conséquences d’une perturbation pathologique donnée, et donc d’identifier de nouvelles approches thérapeutiques.
Au laboratoire, nous nous focalisons sur les effets systémiques du tissu adipeux, sur le développement d’autres organes ainsi que sur la fonction immunitaire. En particulier, nous étudions l’interconnexion des voies de signalisations, des réseaux métaboliques et de la dynamique de la chromatine afin de comprendre comment ces processus intègrent les signaux extracellulaires pour répondre sous forme d’adaptations métaboliques et inflammatoires.
Afin d’étudier ces processus de manière non biaisée, nous utilisons une approche systématique en tirant parti du modèle Drosophile et de sa batterie d’outils génétiques inégalée. Nous combinons ainsi des stratégies de criblage à large échelle avec des approches « multi-omique » dans un système intact, in vivo. Nous mettons particulièrement en avant les approches métaboliques telles que métabolomique, lipidomique et le traçage d’isotopes lourds non radioactifs, afin de comprendre comment des voies métaboliques distinctes régulent des fonctions cellulaires spécifiques.