Recherche
Signalisation nucléaire et cancer : V. Cavaillès

Projet scientifique

L'objectif principal de l'équipe est de déchiffrer les réseaux transcriptionnels contrôlant l'expression de gènes clés liés à l'homéostasie cellulaire et à leur dérégulation dans le cancer. Nos recherches se concentrent sur les corégulateurs transcriptionnels, ainsi que sur des voies de signalisation oncogéniques, notamment celles des récepteurs nucléaires. Nous étudions la dérégulation de divers processus biologiques, tels que la croissance cellulaire, le métabolisme tumoral, la stabilité du génome et le microenvironnement immunitaire. Parallèlement, nous collaborons avec des chimistes pour développer de nouveaux biomatériaux pour traiter différentes pathologies tumorales osseuses. Les résultats attendus incluent une meilleure compréhension des mécanismes de la tumorigenèse et de la résistance aux traitements, ainsi que l'identification de nouveaux marqueurs diagnostiques et de dispositifs médicaux pour améliorer la prise en charge des cancers.

Axis 1 : Transcription networks in breast cancers
(S Jalaguier, CRCN INSERM)

Dans le cancer du sein, nous avons précédemment caractérisé le rôle du complexe RIP140/LCoR (Jalaguier et al, Oncogene 2017) et identifié la signalisation IFNγ comme une cible majeure de RIP140 (Jalaguier et al, Int J Cancer 2025). Plus récemment, nous avons émis l'hypothèse que la relocalisation nucléaire du récepteur de la vitamine D (VDR) dans le cancer du sein triple négatif (TNBC) pourrait restaurer son activité protectrice. Nous utiliserons un agoniste de VDR et des inhibiteurs des exportines, pour étudier leurs effets sur les gènes cibles et sur la prolifération des cellules de TNBC, avec une analyse du transcriptome pour découvrir des voies de signalisation permettant d’envisager une thérapie ciblée. 

Axis 2 : Hypoxia-mediated secretion of extracellular vesicles in cancer-associated cachexia 
(C Teyssier, CRHC INSERM)

L'hypoxie facilite la communication intercellulaire et les vésicules extracellulaires (VE) jouent un rôle crucial en transférant du matériel biologique entre la tumeur et les cellules distantes. Les VE pourraient participer à la reprogrammation métabolique par la tumeur, de tissus distants tels que les muscles squelettiques. Ce processus est connu sous le nom de cachexie cancéreuse et a un impact sur la qualité de vie et la réponse au traitement. Notre projet vise à détecter différentes formes de RIP140 dans les EVs des cellules cancéreuses colorectales et à étudier leur impact sur le métabolisme musculaire, en démontrant que RIP140 de type sauvage ou muté influence le métabolisme des tissus distants et contribue à la cachexie associée au cancer.

Axis 3: Regulation of tumor immune microenvironment in colorectal cancers 
(A Castet-Nicolas MCU-PH - V Cavaillès DR1 CNRS)

La réponse immunitaire anti-tumorale est cruciale dans le développement des cancers gastro-intestinaux, avec un taux élevé d'échappement thérapeutique. Nos données non publiées suggèrent que RIP140 contrôle la réponse immunitaire dans le cancer colorectal. Cette recherche vise à démontrer le rôle de RIP140 dans le remodelage du microenvironnement immunitaire tumoral (TIME) dans le cancer colorectal et sa résistance aux chimio/immunothérapies. En utilisant des modèles de souris génétiquement modifiées et des biopsies de tumeurs humaines, nous clarifierons son rôle et évaluerons son potentiel en tant que marqueur prédictif de la réponse aux thérapies. En parallèle, nous avons initié un projet sur l’impact des polluants éternels PFAS sur la tumorigenèse intestinale.

Axis 4: New biomaterials for the treatment of bone cancers 
(V Cavaillès, DR1 CNRS)

Dans ce dernier axe, nous développons des projets translationnels et interdisciplinaires en collaboration avec des chimistes de l'IEMM de Montpellier et avec des cliniciens. Notre objectif est de développer de nouveaux biomatériaux tels que des pièces imprimées en 3D ou des ciments injectables pour l'administration locale de médicaments, ce qui améliorera le traitement de différentes pathologies, y compris les tumeurs osseuses telles que les ostéoclastomes ou les métastases du cancer du sein. Une partie de ces travaux est développée dans le cadre d'un partenariat avec une start-up.
 


 

 


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